A Carthage : Un Conseil de sécurité nationale sous haute tension
Lors de la réunion du Conseil de la sécurité nationale qui s'est tenue ce lundi, le président de la République, Béji Caid Essebsi s'est exprimé au sujet de nombreux dossiers régionaux et nationaux.
Non à l'impunité
Il a, en effet, évoqué celui de l'école coranique de Regueb dans laquelle des élèves ont été maltraités et sexuellement agressés considérant que l'affaire n'a pas été examinée comme il le fallait.
"On ne peut pas se contenter de la fermetures des portes de l'école et agir comme si de rien n'était, par la suite", a-t-il commenté.
BCE s'est également indigné quant au manque d'efficacité des parties responsables tout en dénonçant l'impunité dans laquelle est passée une aussi grosse atteinte aux droits de l'enfant.
"On a transféré les élèves à un centre à Hammam-Lif, les a remis à leurs parents et plus de nouvelle après" a-t-il ajouté.
Appareil secret et 'justice parallèle'
Dans un autre contexte, le président de la République a critiqué l'ingérence des médias dans les affaires judiciaires quand la question de l'appareil secret d'Ennahdha a été abordée, qualifiant les plateaux télé de "justice parallèle".
Il a, en outre, condamné la publication des documents et les accusations lancées relatives à l'appareil en question tout en appelant à laisser la justice prendre son cours et examiner exclusivement l'affaire.
Et d'expliquer que l'échange médiatique sur cette question menace la sûreté nationale d'un côté et l'indépendance et l'intégrité de la justice d'un autre.
Etat d'urgence et caducité
Le président de la République a fait savoir qu'il ne signerait plus la prolongation de l'état d'urgence si le projet d'amendement de la loi portant sur l'état d'urgence ne sera toujours pas adopté à l'ARP.
Il a par ailleurs expliqué que le dernier délai est le 4 avril commentant qu'il n'est pas admissible de prolonger l'état d'urgence en application des dispositions d'un décret émis en 1978. "C'est inconstitutionnel", a-t-il lancé.
Blague, dites-vous ?
La relation entre Béji Caid Essebsi et Youssef Chahed ne s'est apparemment pas améliorée, une blague de mauvais goût n'étant pas passée inaperçue lors de la réunion.
"La réunion du Conseil de la sécurité nationale, était censée avoir lieu la semaine dernière", a signalé le président de la République.
Cette remarque a suscité un échange un peu tendu entre BCE et Chahed, chef du Gouvernement. Ce dernier l'avait en effet reporté parce qu'il avait des engagements à tenir.
"Nous n'en avons été notifiés que le soir même, Monsieur le président. Il fallait nous en informer deux semaines à l'avance", Telle a été l'excuse de Chahed face au blâme de Caid Essebsi qui avait riposté à son tour :"Nous pouvons le faire même avant un mois, ce n'est pas la question .." avant de passer à un autre sujet.